Le fondateur

A propos du fondateur du GSTS BAAL

Fondateur GSTS-BAAL Mamadou Saidou HANNE

Qui est Mamadou Saïdou ANNE?

Mamadou Saïdou ANNE est né à Gouriky Koliabé dans le département de Kanel, région de Matam.
Il est admis au prytanée militaire de Bingerville en Côte d’Ivoire, puis au Lycée Van Vollenhoven (aujourd’hui Lamine Guèye) où il termine ses études secondaires, sanctionnées par un Bac E (aujourd’hui S3).
Il poursuivra ses études supérieures en mathématiques et en informatique pour devenir ingénieur en informatique. Il fut Cadre supérieur et formateur à IBM où il contribua à former les premières générations d’informaticiens africains à travers
l’Afrique de l’Ouest, du Centre et le Maghreb.
Ce don des sciences et techniques n’étouffèrent guère en lui sa passion sans limite de servir l’homme qui pour lui doit être le centre de toute action et la raison de la vie. Surtout l’homme en situation d’assistance, qui constituait la boussole de son action et qu’il servait avec art et discrétion.
Aussi oeuvra-t-il, inlassablement, pour l’éducation pour tous et l’accès équitable pour tous, surtout les défavorisés, à une éducation de qualité; et ce, depuis ses jeunes années de Lycéen et bien avant que ces notions ne soient à la mode à partir des années 2000.
C’est tout le sens des cours du soir qu’il dispensait, durant ses années de collège et Lycée aux élèves en difficultés d’apprentissage venant de milieux défavorisés.
C’est aussi tout le sens de la création, en 1976, de l’école Tierno Sileymaani Baal. S’il avait préféré l’ouvrir en pleine banlieue pendant que la capitale était plus indiquée pour un investissement mercantile, c’est parce que son coeur battait pour venir en aide aux couches défavorisées.

Éducateur exigeant, il l’était envers lui d’abord puis, envers les autres.
Feu Doyen Anne était un modèle abouti de valeurs cardinales. Il a appris à son entourage la droiture, l’honnêteté, la justice, l’effort dans le travail, le travail bien fait, la propreté, oui la propreté il y tenait tant. Toute sa vie était lutte:

01
Lutte contre l'ignorance et l'obscurantisme
En effet, son oeuvre dans le secteur de l'éducation et dans l'alphabétisation fonctionnelle où il a investi toute son énergie le prouve à suffisance. C’est ainsi que toute sa vie, il a été un ardent militant de la promotion et de la défense des langues nationales. Il est d’ailleurs l’un des membres fondateurs de l’« Association pour la Renaissance Pulaar » qu’il a présidée durant de longues années. Cette passion pour les langues nationales a suscité sa vocation de grand acteur de l’Alphabétisation, faisant de lui un grand bâtisseur de plusieurs écoles dans différentes contrées du Sénégal dans les langues nationales : Pulaar, Mandinka, Serer et Joola.
02
Lutte contre les injustices sociales
Entre autres le témoigne éloquemment son magistère dans l'association des déclarants responsables de Pikine et Guédiawaye dont il fut le premier président, et magistère durant lequel il a croisé le fer avec les GIE de fonctionnaires qui ouvraient injustement des écoles privées.
03
Lutte pour la dignité et la libération des africains sous la colonisation, notamment depuis ses années estudiantines
En contribuant à la création et en militant dans les associations des étudiants sénégalais et africains en Belgique et en Europe. Inlassablement, il y a oeuvré à rassembler les communautés divisées à l’intérieur d’un même pays et à fédérer tous les jeunes africains de tous les pays autour du seul l’impératif qui vaille : celui de leur indépendance politique et de leur libération culturelle.
04
Lutte pour la défense des consommateurs en tant que membre actif de la société civile.
Aussi, en droite ligne de son engagement auprès des préoccupations des populations, il deviendra, au Sénégal, un membre fondateur de l’Association de défense des consommateurs de l’eau, de l’électricité et du téléphone (ADETelS). Homme multidimensionnel, il a initié en son temps, entre autres actions d’envergure, le marathon du berger qui s’est tenu à plusieurs reprises à Dahra Djolof dans l’optique de démocratiser le sport mais surtout de révéler les aptitudes des populations rurales (les bergers en l’occurrence) qui ont les caractéristiques physiques des champions de l’Afrique australe (Kenya, Éthiopie…)

Altruiste et simple dans ses relations humaines avec ses compagnons de lutte, Mamadou Saïdou ANNE a marqué positivement toute une génération de patriotes dans des secteurs aussi divers que sont l’armée, l’administration, l’enseignement, l’éducation non formelle et la citoyenneté active. Fidèle à ses convictions et ayant toujours en bandoulière cette volonté indéniable de faire reculer les limites et handicaps de l’obscurantisme, il vécut pleinement pour l’élévation du niveau culturel des populations afin de les aider à prendre en charge leur propre destinée.

Pour tout dire, Feu Mamadou Saïdou Anne a été un Humaniste, homme de science et aussi homme de culture. Il a été un homme utile aux autres hommes, un grand serviteur de sa communauté, un monument de l’enseignement privé et un combattant infatigable du savoir, qui restitue à l’homme sa noblesse et lui donne la capacité à transformer ingénieusement son milieu de vie. Un acteur éducatif expérimenté et avertit qui avait très tôt pris les devants pour réduire
la fracture numérique.